Les fondateurs des rencontres EIIR[1] furent :
- Mgr Emilianos Timiadis, 1916–2008, métropolite orthodoxe, représentant du patriarcat de Constantinople au COE à Genève,
- Mgr Julian Garcia Hernando, 1920–2008, responsable pour l’œcuménisme de la conférence catholique en Espagne et représentant au COE
La rencontre de cette année a eu lieu du 6 au 12 juillet 2022 à Saint. Niklausen, au monastère de Bethanie. C’est un monastère de sœurs dominicaines, datant des années 1970, mais la communauté vieillissante a reçu du renfort par la communauté du Chemin Neuf qui cherchait une autre implantation il y a quelques années. Les deux communautés gardent leur indépendance, avec des moments de partage et certains offices en commun. L’accueil des retraites et rencontres est assuré par les sœurs et frères du Chemin Neuf.
Ce monastère se trouve à Saint Niklausen, en Suisse allemande, au-dessus du Lac de Sarnen. La ville la plus proche est Lucerne. A cette rencontre participent des sœurs et frères, prêtres et laïcs d’ Églises catholiques, orthodoxes et protestantes. Les participants de cette année venaient d’Espagne, de France, de Suisse, de Belgique, de Hongrie, de Roumanie, de Bulgarie, d’Italie et d’Allemagne.
Chaque jour, il y avait un temps de « lectio divina » temps de lecture et de méditation d’un texte biblique, introduit par le pasteur Martin Hoeger, la théologienne orthodoxe Irina Brandt et le père Rolf Zumthurn, suivi d’un temps de solitude ou de partage en groupes.
Plusieurs conférences ont été données sur le thème de « la vie consacrée au service de l’unité des chrétiens », par le Père Hyacinthe Destivelle (Vatican, représentant du cardinal Koch) : « la promotion de l’unité des chrétiens » ; l’archevêque Job de Telmissos (Patriarcat de Constantinople) ; Sœur Anne-Emmanuelle, prieure de la communauté de Grandchamp : « La fraternité dans la vie consacrée au service de l’unité » ; Mère Gabriela, du monastère orthodoxe roumain de Voronets : « la prière dans la vie consacrée au service de l’unité » ; Dom Michel Van Parys (Chevetogne – communauté des bénédictins en Belgique) : « les trois vœux de la vie consacrée au service de l’unité » ; le chanoine Claude Ducarroz, ancien prévôt de la cathédrale de Fribourg qui a parlé de « la vie œcuménique locale » .
Le Père dominicain Guido Vergauwen (Institut d’études œcuméniques deFribourg) , l’archevêque Job de Telmissos (Patriarcat de Constantinople) et le pasteur Jean-Philippe Calame (Église réformée évangélique de Neuchâtel) ont animé une table ronde sur : « 50 années. Et maintenant ? »
Il y a eu des témoignages de sœurs pour le jubilé : Sr. Agueda, des missionnaires de l’unité, Sœur Élisabeth, de Grandchamp, Sœur Danielle, Pomeyrol, elle avait écrit son texte pour la rencontre prévue en 2020, annulée pour cause de covid. Les moments forts étaient chaque jour les temps de prière, dans les traditions différentes, mais portés par tous, ainsi que les célébrations de l’eucharistie, avec la peine de ne pas pouvoir communier ensemble, après tant d’années de rencontres. Nous avons visité l’ermitage de Saint. Nicolas de Flue, et une guide nous a raconté la vie et le ministère de ce saint qui a marqué l’histoire de la Suisse.
Ce qui est aussi très important dans ces rencontres, ce sont les échanges personnels et informels, pendant les repas, les goûters, les promenades pendant les temps libres, temps pour mieux faire connaissance.
Sœur Annemarie
Les participants venaient de Suisse, de France, d’Italie, d’Espagne, de Belgique, d’Allemagne, de Roumanie, de Hongrie, de Bulgarie.
- Les communautés catholiques étaient franciscaine, bénédictine, cistercienne, dominicaine, grecque catholique, claretaine, de saint André, de saint Vincent, religieuses de la Providence, religieuses de Soleilmont, Ancelles du Sacré-Cœur, Sacrés cœurs de Jésus et de Marie et de l’adoration (Picpus), sœurs des Myrophores.
- Communautés protestantes : Grandchamp, Neuendettelsau, Reuilly, Pomeyrol.
- Communautés orthodoxes : Patriarcats de Constantinople, de Roumanie et de Bulgarie.
- Communautés nouvelles : Bose, Chemin neuf, Focolari, Missionnaires de l’unité, Fraternité du Bon samaritain, Communion de Penouel.
[1] Ces rencontres ont été fondées pour promouvoir le dialogue entre les églises, par les rencontres de sœurs et frères dans l’échange, la prière commune, l’enseignement donné par des théologiens de confessions différentes, et les rencontres avec les églises locales. La première rencontre a eu lieu en 1970 à la Communauté de Grandchamp. Comité organisateur : Sœur Bénédicte Girard, diaconesse de Reuilly, Sœur Kinga Lakatos, Chemin Neuf, Mgr. Athénagoras, métropolite de Belgique, exarque des Pays-Bas et du Luxembourg du patiarcat œcuménique de Constantinople, Père José-Maria Hernandez Martinez, missionnaire clarétin, Espagne.
Message de Sœur Marthe-Élisabeth
Vous qui êtes réunis à Saint Niklausen, en Suisse, pour la 38e rencontre E.I.I.R, qui marque aussi les 50 ans des rencontres œcuméniques de sœurs, nous les sœurs de la Communauté de Pomeyrol sommes tout particulièrement en communion avec vous.
Nous gardons un beau souvenir de la rencontre de 2012 à Pomeyrol, avec ce thème : « Écoute : Dieu nous parle… La Parole de Dieu pour la vie du monde ». Ce thème reste aujourd’hui d’une grande actualité pour notre monde dans la tourmente. Lors de la rencontre prévue en 2020, notre sœur Danielle aurait dû participer activement à la dernière table ronde de la rencontre. Mais à cause de la situation sanitaire mondiale ingérable et le confinement, la rencontre de l’E.I.I.R. a été supprimée.
En 2020 aussi, les médecins ont diagnostiqué chez notre sœur Danielle un nouveau cancer. Elle est revenue de l’hôpital avec le désir d’aller à pied à la chapelle, de manger avec les sœurs et de participer aux réunions communautaires. Elle a pu le faire jusqu’à la dernière semaine de sa vie en février 2022.
En octobre 2021, le pasteur François Clavairoly, alors président de la FPF, en remettant la médaille de l’Ordre national du Mérite à sœur Danielle, a précisé que la remise de cette médaille était un événement la concernant, mais concernant aussi toute la communauté, toute l’Église, tout le protestantisme – et sans aucun doute au-delà même des limites du protestantisme, la société dans son ensemble où chacun se sent concerné. Ici donc, se dessine l’aura de votre ministère, au sein de la communauté, en lien avec d’autres communautés de sœurs et en lien avec les Églises.
En même temps que votre rencontre, nous avons à Pomeyrol un colloque. Vu la situation, c’est notre sœur Anne-Marie qui vous apportera, à ma place le message préparé par sœur Danielle.
Que Dieu bénisse vos journées. Bien fraternellement en Christ.
Sœur Marthe Élisabeth, prieure