Dimanche 16 juillet 2017, la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat Français et d’hommage aux « Justes de France » a été l’occasion de rappeler l’action de la Communauté de Pomeyrol de Saint-Etienne du Grès en faveur des réfugiés et fugitifs pendant la 2ème Guerre mondiale.
DISCOURS DU MAIRE JEAN MANGION
“C’est l’occasion en cette journée qui honore martyrs et sauveurs de rendre un hommage à la Communauté de Pomeyrol créée à l’initiative d’Antoinette BUTTE en 1930 à Saint-Germain en Laye. En septembre 1939, dès la déclaration de guerre, la maison de Saint-Germain en Laye fut réquisitionnée. Ses membres se regroupèrent à Pomeyrol, et pendant l’hiver 39–40 naquit la première tentative de créer une communauté.
La guerre devait amener la fermeture définitive de Saint-Germain. Antoinette Butte resta seule avec deux aides. Un travail intense se concentra à Pomeyrol : nombreuses retraites, camps, congrès, rencontres diverses, participation aux activités de l’Eglise en zone sud, et déjà, accueil et aide aux réfugiés, aux fugitifs.
De 1940 à 1944, malgré les conditions difficiles, plusieurs centaines de personnes ont séjourné à Pomeyrol. Il ‘est déroulé plus d’une quarantaine de retraites. L’équipe communautaire tint tête à six occupations militaires sans pour cela interrompre sa vie liturgique, ni son travail. Elle protégea nombre de réfugiés de toute origine. Ainsi dans le château de Pomeyrol occupé, nous pouvons citer, parmi bien d’autres, le cas de Léo MAILLET qui fut caché près du bac à eau dans les combles et à qui on passait la nourriture par une trappe dans un panier à salade au bout d’un bâton. Il allait respirer la nuit sur le toit. La Communauté réussit par la suite à le faire passer en Suisse.
En ce jour de Commémoration, il nous a semblé important de rappeler et honorer le courage héroïque de la Communauté de Pomeyrol en ces temps de guerre.”