
Anne-Noëlle Clément est directrice du centre œcuménique Unité chrétienne qui poursuit à Lyon l’œuvre de l’abbé Couturier. Elle est aussi déléguée à l’œcuménisme et chargée de formation dans le diocèse de Valence, membre d’un laboratoire de recherche de l’Institut de sciences et théologie des religions de Marseille et membre du Groupe des Dombes. Anne-Noëlle Clément est co-auteur, avec Christian Salenson, Bénédicte Avon et Roger Michel, d’un ouvrage intitulé Le Verbe s’est fait frère, sur Christian de Chergé et le dialogue interreligieux, publié chez Bayard en 2010.
Anne-Noëlle Clément vous êtes directrice de l’association Unité Chrétienne à Lyon, pourriez-vous nous décrire un peu comment et pourquoi cette association a été fondée ?
L’association a été fondée après la mort de l’abbé Paul Couturier à Lyon en 1953 pour poursuivre son œuvre, spécialement celle de la promotion de la Semaine de prière pour l’unité chrétienne. Le cardinal Gerlier, à la demande des évêques de France et du Conseil œcuménique des Églises (COE) a appelé le Père Michalon pour fonder ce centre œcuménique qui va être organisé en association pour lui permettre d’être réellement interconfessionnel.
Au niveau international la France a la chance de participer aux rencontres annuelles de préparation pour la semaine de prière, toujours dans un pays différent, comment cela se passe ?
En 1956, lors d’une rencontre à Genève avec le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, Pierre Michalon, directeur d’Unité Chrétienne, affirme son désir d’une réalisation commune de la documentation pour la Semaine de prière pour l’unité. C’est en 1958 que, pour la première fois, cette préparation commune est réalisée au cours d’une réunion à Lyon, avec la participation du directeur à l’Information du COE, et du secrétaire de Foi et Constitution. Le thème de la Semaine de prière pour l’unité 1959 est alors choisi ensemble, bien avant le concile Vatican II.
Par la suite, en 1966 se tient à Lyon une rencontre de membres du Secrétariat pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, créé à Rome au moment du concile Vatican II, et de la commission Foi et Constitution. Ces deux instances décident officiellement d’une préparation conjointe des textes pour la Semaine de prière pour l’unité chrétienne. À partir de cette date, Unité Chrétienne représentera le monde francophone aux réunions de préparation, avec pour charge officielle de proposer une adaptation française des textes internationaux.
En 1974, il est décidé de confier à des groupes locaux de choisir un thème et de rédiger une première version des textes ; à charge pour la commission internationale de les adapter pour un usage au niveau mondial. Un groupe australien est le premier à s’engager concrètement en préparant en 1975 le projet initial de livret pour la Semaine de prière.
La commission Foi et Constitution ou le Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens, alternativement, demande à un groupe œcuménique local à travers le monde de proposer un thème et de préparer une liste de textes bibliques et de méditations.
Une commission internationale se réunit, composée de membres nommés par « Foi et Constitution » et par le Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. Unité Chrétienne y représente le monde francophone européen.