Théologien, écrivain, pasteur de l’Eglise réformée de France, fut directeur de la rédaction de Réforme en janvier 2012, après avoir été conseiller à la rédaction. Depuis septembre 2011, il tient un blog de la rédaction de Réforme, dans lequel il répond à toutes les questions des internautes et lecteurs de Réforme.
Lu dans La Croix
Auteur prolixe, Antoine Nouis avoue, derrière ses grosses lunettes rondes, dévorer deux livres de théologie par semaine depuis trente ans, mais n’a pourtant rien d’un intellectuel en chambre. « J’ai commencé à publier à partir des textes de ma prédication, mes livres sont toujours ancrés dans mon expérience de paroisse », précise celui qui fut pasteur à Dijon, Valence, puis Paris : que ce soit La Galette et la cruche, un recueil de ses textes liturgiques, ou son volumineux Un catéchisme protestant, né de la catéchèse pour adultes qu’il avait mise en place lorsqu’il était pasteur à Valence, ou encore sa Lettre à mon gendre agnostique pour lui expliquer la foi chrétienne, succès de librairie couronné du prix des lecteurs de la Procure en 2011.
« C’était une vraie lettre, à mon vrai gendre, s’amuse ce père de quatre enfants. Je l’ai rédigée en une semaine, mais elle est le fruit de vingt-cinq ans de réflexion. »
Passionné par la transmission de la foi, Antoine Nouis a animé de nombreuses émissions de radio, répond aux questions des internautes sur son blog « Crises de foi » et aime par-dessus tout émailler ses livres d’histoires pour proposer une lecture actualisée des Écritures. Sa thèse, publiée chez Labor et Fides, était d’ailleurs consacrée à une « lecture intrigante » de la Bible. Chaque matin, il lui consacre deux heures, dans la tradition de la lectio divina.
Ce pasteur hyperactif se ressource également au sein de la communion de Penouel, une communion de familles proches des diaconesses de Reuilly, qu’il a cofondée il y a trente ans. Chaque année, il y anime des sessions spirituelles.
Cet esprit ouvert et curieux, sans dogmatisme, Antoine Nouis l’a forgé au fil d’expériences atypiques. Au début de son ministère, en 1990, lui et son épouse ont décidé de quitter le « bocal » réformé français pour une année sabbatique dans une communauté mennonite installée dans un quartier défavorisé de Chicago, entre pauvreté, non-violence et évangélisation…
Dans un même élan de dépaysement, en 2007, après sept années dans la paroisse de Passy-Annonciation, dans le 16e arrondissement, ce Parisien aux origines cévenoles, qui avait produit pour la Fédération protestante de France un rapport sur les Églises issues de l’immigration, a pris la paroisse de Villeneuve-Saint-Georges, dont 80 % des fidèles sont d’origine africaine.