Anne-Laure Danet, pasteure, dirige le service des relations avec les Églises chrétiennes de la FPF. « L’œcuménisme a été présent dès que j’ai commencé mon travail pastoral », raconte Anne-Laure Danet, à Réforme. Dans le cadre de son premier poste, à Alençon (Orne), elle baignait déjà dans un contexte œcuménique. « J’ai beaucoup appris des prêtres que j’y ai connus et avec qui j’échangeais à cœur ouvert. Nous parlions de ce que nous croyions, pensions, et de ce qui se passait dans nos églises ».
Puis Anne-Laure Danet est appelée à partager son temps entre sa paroisse et un nouveau mandat de responsable de la formation permanente des pasteurs. « Cette expérience a été très riche. Nous proposions six ou sept stages par an. J’ai sillonné la France, rencontré beaucoup de pasteurs… »
Sa vocation de pasteure, ne se réalise qu’après des études de musique au Conservatoire de Lyon – sa ville natale –, puis à l’université. Elle enseignera même la flûte quelques années avant de se retrouver, à 28 ans, devant un choix décisif : sa titularisation en tant que professeure de musique ou la poursuite de ses études de théologie à la faculté de Montpellier.
Pour autant, son choix est fort. Anne-Laure Danet vient d’une famille baptiste, son père était lui-même pasteur. C’est à l’Institut protestant de théologie de Vaux-sur-Seine (Yvelines) qu’elle a démarré ses études de théologie. « Je me sentais un peu à l’étroit dans mon cadre confessionnel d’origine. C’était intuitif, je sentais que voir plus large me ferait du bien. Je n’adhérais pas non plus à tout, chez les baptistes. » Loin de freiner ce mouvement, son père l’encourage. Quand Anne-Laure Danet manifeste sa volonté d’intégrer l’EPUF en tant que pasteure, l’institution lui demande de suivre deux années d’études à Montpellier.
Après un mémoire sur le sens du baptême chez Paul, un premier poste en paroisse et un premier poste à la FPF, Anne-Laure Danet est chargée, pendant cinq ans, du pôle France au Défap (Service protestant de mission). Puis, elle a retrouvé une vie de pasteure de paroisse au temple parisien de Plaisance.
D’après Claire Bernole dans Réforme.