Le silence par Sœur Antoinette

Partager

Le silence est le seuil de la communion.

Pomeyrol Christophe Singer 1

La parole cherche l’autre, Dieu ou l’homme.

Le silence est communion.

Le silence est le seuil de l’amour, là où l’échange devient pré­sence, au-delà du dialogue.

Le silence est un état qui rejoint l’état de pau­vre­té. Car il faut, là comme ici, se quit­ter et tout quit­ter. Mais pour un plus grand bien.

Le silence emplit l’âme de soli­tude, mais d’une soli­tude habitée.

Il res­semble à la mer, à l’étendue du ciel, au désert, mais il n’est pas comme eux, un espace infi­ni qui vous cerne, mais plu­tôt une trouée, une lucarne sur l’espace : pré­caire – occa­sion­nel – instant.

Il est dans la dis­per­sion, un ins­tant d’attention, dans l’agitation, un ins­tant d’immobilité, dans le temps, un ins­tant d’éternité.

Il est dans le désir, attente, dans la prière, contem­pla­tion, dans l’amour, pré­sence à Dieu, aux êtres et aux choses.

Pomeyrol

C’est pour­quoi le silence n’est pas un don­né natu­rel. Il faut s’y établir.

Cela demande un acte, une démarche déli­bé­rée de l’amour.

Dans le com­bat contre Satan la prière est une arme, le silence est l’armure.

Le silence pré­serve le secret et l’infini du Temps.

Sœur Antoinette

Partager