Le silence est le seuil de la communion.
La parole cherche l’autre, Dieu ou l’homme.
Le silence est communion.
Le silence est le seuil de l’amour, là où l’échange devient présence, au-delà du dialogue.
Le silence est un état qui rejoint l’état de pauvreté. Car il faut, là comme ici, se quitter et tout quitter. Mais pour un plus grand bien.
Le silence emplit l’âme de solitude, mais d’une solitude habitée.
Il ressemble à la mer, à l’étendue du ciel, au désert, mais il n’est pas comme eux, un espace infini qui vous cerne, mais plutôt une trouée, une lucarne sur l’espace : précaire – occasionnel – instant.
Il est dans la dispersion, un instant d’attention, dans l’agitation, un instant d’immobilité, dans le temps, un instant d’éternité.
Il est dans le désir, attente, dans la prière, contemplation, dans l’amour, présence à Dieu, aux êtres et aux choses.
C’est pourquoi le silence n’est pas un donné naturel. Il faut s’y établir.
Cela demande un acte, une démarche délibérée de l’amour.
Dans le combat contre Satan la prière est une arme, le silence est l’armure.
Le silence préserve le secret et l’infini du Temps.
Sœur Antoinette