Elles volent en éclat, les portes verrouillées qui nous enferment dans nos tombes – celles de nos échecs et de nos fautes,
De notre isolement, de notre incapacité à vivre avec les autres et avec Dieu.
Elle s’ouvre avec fracas, la porte de la mort qui nous ferme tous les ciels – ceux du bonheur d’aimer et d’être aimé, de la paix et de la justice.
Elle est ouverte, la porte de la Vie, et plus jamais elle ne se refermera.
Car il est vivant, Celui que nos peurs, nos aveuglements et nos haines Avaient rejeté et enfermé dans la mort.
Et il détient pour tous les humains les clefs de la vie et de l’amour partagé.
Tout, désormais, devient possible : les portes fermées qui devaient nous protéger de l’intrusion des autres, s’ouvrent à l’accueil et à la fraternité.
Celles qui, fermées, étaient signes de défiance, s’ouvrent pour laisser passer l’air frais et vivifiant de la confiance et de l’amitié.
Celles qui nous enfermaient dans notre orgueil, dans l’injustice du péché et le silence de la mort, s’ouvrent à la joie d’une nouvelle rencontre, à l’émerveillement de la présence de Dieu, au sens retrouvé de l’espérance et de la vie.
C’est Pâques !
Le Christ ressuscité, vivant pour toujours, inaugure pour nous et pour toute l’humanité un monde sans claquements de serrures qui se ferment, sans portes derrière lesquelles on se barricade,le monde de la liberté, de l’accueil, de la vie et de l’avenir ouverts.
Chemins de Pâques 1992