Prier : “Que ta volonté soit faite”

Ce n’est pas s’in­cli­ner devant une réa­li­té iné­luc­table. Ce n’est pas une sou­mis­sion muette ou aveugle. Ce n’est pas davan­tage une rési­gna­tion à ce qu’il faut bien accep­ter. C’estentrer libre­ment dans le pro­jet de Dieu, le faire nôtre pour avoir recon­nu que sa volon­té est non seule­ment bonne mais aus­si qu’elle va dans le sens de notre liber­té, de notre gué­ri­son, qu’elle va dans le sens de la vie.

Beaucoup d’entre nous s’i­ma­ginent que prier consiste à deman­der à Dieu ce qui leur paraît leplus sou­hai­table pour eux. Nous nous tour­nons vers nous-mêmes et non vers Dieu ! Dans nos prières, nous pri­vi­lé­gions nos propres dési­rs, pen­sant­qu’ils sont bons pour nous. Ce qui n’est pas cer­tain ! Dieu peut être d’un avis tout dif­fé­rent, et sa réponse peut être : “Attends !” car il voit plus loin et il compte sur nous pour des pro­jets à long terme.
L’homme ayant la redou­table liber­té de dire “non” à ce que Dieu sou­haite et demande, la volon­té d’a­mour de Dieu se heurte à la volon­té propre de l’homme. Mais Dieu, inlas­sa­ble­ment, chu­chote à notre oreille pour nous rendre capables d’adhé­rer à sa volon­té et cela ne se fait pas par la contrainte mais par l’amour.

“Le Bien-aimé n’é­veille pas l’Épouse avant qu’elle ne le veuille. Mais quand elle aura vou­lu se retour­ner vers son Époux, elle méri­te­ra d’être appe­lée par Dieu même : “Mon plai­sir en elle”. (Ct.2,7 – Es.62,4)

Prier : “Que ta volon­té soit faite”, c’est dire “oui” aux appels de l’Amour avec le désir de se lais­ser tou­cher à l’oc­ca­sion de la prière ou de la lec­ture des Écritures, par un mot ou une phrase qui va rete­nir notre atten­tion. Dans ces moments-là, lais­sons notre cœur par­ler avec ses propres mots, lais­sons à nos sen­ti­ments toute liber­té de s’ex­pri­mer, n’es­sayons pas de conti­nuer notre lec­ture mais, si la Bible est­dans nos mains, posons-la sur notre cœur et, écou­tons.
Dès lors, écou­tons le Christ et fai­sons du “Notre Père” notre propre prière. Prenons la réel­le­ment en compte et assurons-nous que c’est vrai­ment là ce que nous vou­lons. Elle est l’u­nique prière que Jésus nous ait ensei­gnée pour que nous venions à Dieu dans toutes nos joies ou nos dif­fi­cul­tés, tel un enfant qui spon­ta­né­ment attend tout de ses parents. “Comme un enfant que sa mère console, ain­si je vous conso­le­rai”. (Es.66,13).
(Suzanne Giuseppi Testut, La dépo­si­tion p. 172s.)

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